La place d’Israël dans le plan rédempteur de Dieu
Le sujet de la place d’Israël dans le plan du salut de Dieu est largement discuté et deux grandes conclusions s’en dégagent, la première ou l’Eglise remplace Israël rejeté par Dieu et la seconde où Israël et l’Eglise sont toutes les deux inclues dans le plan de Dieu mais de manière différente.
C’est ce que F.F. Bruce explique dans l’introduction de son commentaire sur ces trois chapitres :
« Comment expliquer alors que ce soit précisément la descendance naturelle d’Abraham qui ait refusé de croire à l’Evangile ? … Comment cette réalité historique pouvait-elle se concilier avec le choix que Dieu avait fait d’Israël, et avec son dessein déclaré de bénir le monde entier à travers Israël ? Paul aborde cette délicate question au cours de ces trois chapitres. Ce n’est pas la première fois qu’il est aux prises avec ce problème » (2009, 159 et 160).
Tout d’abord nous dit l’apôtre Paul, c’est par Israël que Dieu a transmis la loi et le précepte qui révèle le péché (Romains 3.1,3/NEG).
Dans ces trois chapitres, l’apôtre, revient principalement sur la place d’Israël, son élection, sa chute, et sa restauration.
Premièrement sur l’élection d’Israël dont Dieu ne s’est pas repenti, Paul fait la différence entre l’Israël naturel (les descendants sur le plan physique et charnel) et l’Israël spirituel, ceux qui ont la foi d’Abraham et qui sont les vrais « fils de la promesse » (Romains 9.6,8).
« L’apôtre avait déjà déclaré (2.28-29) que le véritable Juif, c’était l’homme dont la vie contribue à glorifier Dieu, et que l’hérédité naturelle et la circoncision de la chair n’étaient pas des facteurs essentiels. » (F.F. Bruce, 2009, 164).
Deuxièmement, « le rejet actuel de l’Evangile par Israël a été l’occasion d’une telle bénédiction pour les païens » (F.F. Bruce, 2009, 161). Le plan de Dieu incluait le rejet temporaire du Messie par Israël afin que le plan de rédemption de Dieu s’étende aux Nations.
Cette chute est survenue par l’incrédulité du peuple élu à reconnaitre le Messie promis par les Ecritures Saintes comme Paul l’explique en Romains 9.32 « la pierre d’achoppement » qu’est Christ. Cette pierre
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selon le regard que l’homme porte sur elle, est soit une bénédiction et le salut, soit une malédiction qui mène à la chute. Les juifs à l’époque de Jésus et encore maintenant pour certains, pensent que leur salut sera un partenariat entre eux et les alliances que Dieu à faites avec leurs ancêtres. La chute d’Israël était donc nécessaire pour les détourner de cette fausse manière de penser afin qu’à l’écoute de l’Evangile ils puissent aussi recevoir le salut par la foi seule en l’oeuvre propitiatoire de Jésus sur la Croix.
Enfin « la future conversion d’Israël à l’Évangile inaugurera une période de régénération universelle. » (F.F. Bruce, 2009, 161), Paul développe la restauration d’Israël principalement au chapitre 11, commençant par affirmer que Dieu n’a pas rejeté le peuple élu, et il nous parle aussi de la nécessité de leur annoncer l’Evangile.
La nécessité de partager l’Evangile aux juifs, est de la responsabilité de l’Eglise qui aujourd’hui doit prier pour la restauration du peuple élu, et donc former et envoyer des prédicateurs pour les évangéliser afin qu’Ils reviennent à Dieu en cherchant la justice de la bonne manière, par la foi seule dans l’oeuvre de Jésus accomplie sur la Croix. Comme leur chute a permis la réception du salut au plus grand nombre leur restauration sera pour l’humanité entière une période glorieuse.
Liste de références
1. F.F. BRUCE. 2009. L’épître aux Romains. Global University France. ITB, 33850 Léognan.
2. William F. LASLEY. 2009. Rév. GU-France – 2018. Manuel d’étude. Une étude des épîtres aux Galates et aux Romains. Global University France. Springfield, Missouri, USA.
3. La Sainte Bible. 2014. Nouvelle Edition de Genève 1979. Société Biblique de Genève.
