La justification et l’oeuvre de Christ

La justification ou la justice, l’acquittement de l’homme par Dieu, est dans l’épitre aux Romains un sujet central et la base du salut expliqué et démontré par Paul, dans cet exposé de doctrine, plus de cinquante versets ont comme racine les mots juste, justifié, juge, justice, etc.
En parlant du juste, de celui qui est justifié, F.F. Bruce affirme que cette épître comme celle aux Galates « ne constitue pas seulement le message central de la lettre aux Galates ou de celle aux Romains » (2009, 31) mais aussi le principe de vie de l’apôtre, démontrant l’importance de ce thème non seulement par la densité des mots et versets qui parlent du sujet, mais aussi par la mise en pratique comme principe de vie pour l’auteur lui-même.
Paul fait donc de la justice de Dieu accomplie par l’oeuvre du Christ sur la Croix, un point central à sa sotériologie, montrant par sa propre vie l’application de cette doctrine du salut de manière pratique. Il montre aussi l’importance de ne pas seulement croire, mais de recevoir et d’obéir par un changement total de manière de vivre. La sanctification, qui commence en acceptant Christ et qui se termine par l’entrée de l’homme dans la Gloire éternelle est la continuité ou le résultat de la justification que Dieu accorde à l’homme racheté par l’expiation du Christ sur la Croix à Golgotha.
Toutefois cette affirmation pourrait laisser place à d’autres moyens de salut, n’étant qu’une manière pour l’homme d’être justifié, pour cette raison F.F. Bruce affirme « Si donc les hommes doivent être justifiés, ce ne peut être qu’en vertu de la grâce de Dieu. Précisément, Dieu, dans sa grâce, a rendu possible la justification des hommes à ses yeux, par le moyen de l’oeuvre rédemptrice du Christ. Par son sacrifice total, le Christ est devenu celui qui a fait l’expiation de nos péchés ; nous pouvons désormais nous approprier le bénéfice de son oeuvre expiatoire, par la foi. » (2009, 52).
L’épître aux Romains rejetant le salut possible par la loi donnée par Moïse explique que celle-ci n’est que le révélateur du péché, le moyen par lequel « Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous. » (Romains 11.32/NEG), rejette par là-même tout autre moyen de salut que par la foi seule en l’oeuvre expiatoire accomplie par le Christ, le rachat de
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l’humanité pour Dieu, où chaque homme peut recevoir par la foi en cette justice, la justification de ses fautes. La justice de Dieu se reçoit par la foi, c’est une grâce, un don que Dieu fait à l’homme pécheur qui l’accepte comme Seigneur et Sauveur.
Sur la Croix le Christ est la victime propitiatoire qui rachète l’être humain par le moyen de la substitution pénale permettant ainsi au juste juge d’acquitter, de justifier l’homme coupable, de le gracier tout en ayant satisfait la justice divine sans compromis. Ce cadeau gracieusement offert par Dieu à sa créature déchue se reçoit par la foi seule, sans aucun mérite, ni œuvre de la part du gracié.


Liste de références
1. F.F. BRUCE. 2009. L’épître aux Romains. Global University France. ITB, 33850 Léognan.
2. William F. LASLEY. 2009. Rév. GU-France – 2018. Manuel d’étude. Une étude des épîtres aux Galates et aux Romains. Global University France. Springfield, Missouri, USA.
3. La Sainte Bible. 2014. Nouvelle Edition de Genève 1979. Société Biblique de Genève.


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